Le film qui m’a fait réaliser d’où je venais.
Bangkok 2019
L’alliance Française de Bangkok organise une projection autour du film Grandir de Jill Coulon avec l’association Enfants du Mékong.
J’avais vaguement entendu parler de cette asso, mais je ne m’étais jamais vraiment renseigné sur ce qu’ils faisaient en Asie. La bande annonce de “Grandir” me donne envie d’aller à la projection.
On y voit 6 enfants de Thailande, Birmanie, Cambodge, Laos, Philippines, Vietnam grandir, dans leur quotidien, leur famille et la chance d’avoir accès à l’école.
Grandir (2018) de Jill Coulon
Prin, 6 ans, est née au coeur du Vietnam dans l’ethnie Jaraï. Au Nord de la Birmanie, Myu Lat Awng, 10 ans, vit dans un camp de déplacés internes. À 14 ans, sourde et muette, Phout vit au Laos. À 17 ans, au Cambodge, Pagna rêve d’études et de voyages, lui qui n’a même pas de toit. Sans carte d’identité thaïlandaise, Thookolo, 21 ans, a quitté ses montagnes pour étudier à Bangkok. Aux Philippines, Juliet, 30 ans et professeure de CP, vit heureuse avec son mari et ses enfants alors qu’elle a grandi dans le quartier de la décharge de Cebu.
Sur les rives du Mékong, où l’accès à l’instruction est un combat quotidien, 6 jeunes rêvent d’un avenir meilleur. Leurs parcours racontent, sans misérabilisme, une formidable aventure : celle de grandir.
Quand je vois ça, moi vietnamienne qui ai grandi en France, je me rendais compte à quel point je pouvais être chanceuse que l’école ne soit pas un privilège dans le pays dans lequel j’ai grandi, et peut être que le destin de cette petite fille aurait pu être le mien.
Ce qui est bien avec le film de Jill Coulon, c’est qu’il ne nourrit pas le misérabilisme.
Au contraire, il est positif, inspirant, et m’a donné envie d’en savoir un peu plus sur mon pays, sur l’Asie en général, et aussi sur la migration de mes parents.
On est nombreux à partager cette double culture, entre le pays d’accueil de nos parents et celui de nos origines.
“Grandir” m’a donné envie d’aller un peu plus en profondeur dans ma culture mais aussi de chérir ce que la France a pu nous offrir.
Lorsque je suis rentrée en France et que j’ai commencé le blog, le podcast, le média, j’ai été amené à rencontrer Enfants du Mekong, je leur ai témoigné à quel point j’avais été touché par ce film quand j’habitais en Thaïlande.
Une chose en amenant une autre, aujourd’hui j’aimerai partager ce film avec vous.
Et si on le regardait ensemble ?